Deuxième journée sur le Mékong. Le rythme lent
Deuxième journée sur le Mékong. Le rythme lent des flots, les enfants se baignant sur la rive, les bonzes faisant la toilette, les collines touffues, les arbres qui se noient.
Toujours les quelques vagues et l'indicible indolence du fleuve qui me rend presque charnelle l'écriture de Duras. Douce mais d'une véhémence sans nom. Une écriture qui berce violemment.
Julián continue quant à lui les lectures policières. Après Vásquez Montalbán et John Burdett, place aux Cafards de Joe Nesbo.
Arrivée magique à Huay Xai sous un ciel tourmenté. Longue marche jusqu'au centre-ville. C'est décidé nous passerons la nuit du côté laotien avant de regagner la Thaïlande. Nous logerons chez deux petites vieilles imbuvables, qui mettent à profit leur français approximatif pour savoir tout sur tout, et faire des réflexions désobligeantes... business is business... No money, no honey...
Le soir, dîner sur une terrasse qui borde le fleuve. Pad thaï vraiment médiocre. En partant du restau, Emma oublie la bouteille d'eau aux trois quart pleine... En une minute les serveurs ont déjà fait disparaître la bouteille, et lui propose à la place un fond d'eau de vaisselle. Emma sénerve un peu, certes pas après les serveurs... cette ambiance frontalière, l'impression d'être un porte-monnaie sur pattes, lui pèsent quelque peu. Le retour en Thaïlande sera donc le bienvenu.